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Faut-il suivre notre intuition?

Qu’est ce que l’intuition ?

L’intuition correspond à la reconnaissance immédiate qui se passe du raisonnement. Qui va droit au but instantanément.

L’intuition ne voit juste que si elle a été préalablement entraînée par de longues années de pratique.

De plus, il faut bien évaluer son niveau d’expertise dans un domaine, plus on pourra se fier à son intuition.

La définition de David Myers de l’université du Michigan nous explique : « l’intuition c’est notre capacité à avoir accès à un savoir direct donnant accès à une connaissance immédiate & sans réflexion. »

La pensée intuitive est une affaire de perception. Elle se caractérise par un sentiment d’aisance et de rapidité selon D Kahneman.

Il existe a priori deux systèmes de pensée :

  • un rapide et intuitif, qui finalement est plus sujet à l’erreur mais très utile dans des situations urgentes ou situations qui demandent de réagir rapidement.
  • un autre généré par la réflexion qui peut lui aussi engendrer des erreurs puisqu’il est basé sur la pensée méthodique, critique et analytique.

Certains scientifiques pensent qu’il existe une continuité entre l’intuition et la pensée consciente. L’intuition repose sur une forme de d’intelligence inconsciente.

L’intuition résout des problèmes en mode inconscient, ce qui s’avère contre productif dans l’achat d’une maison ou d’une voiture par exemple.

En 2017 Lutz Kaufmann  parle d’une association de deux styles de pensées qui lui semblent favorables en situation réelle et ou concrète sur des managers d’équipe. En effet, il semble que combiner les deux approches donne des résultats positifs.

Mais encore convient–il de savoir quand utiliser la raison et quand utiliser l’intuition….

Lorsque l’on veut devenir un expert dans son domaine, que l’on est capable d’apprendre rapidement et de transférer les informations par rétrocontrôle rapidement ensuite.

L’intuition est la reconnaissance rapide & automatique de motifs ou de relations entre les éléments de notre environnement. Il n’existe pas de terme en français pour désigner de tels motifs ou schémas.

L’intuition repère de tels facteurs dans notre inconscient continuellement et les traite au niveau inconscient ce qui implique des décisions quasi instantanées. Ainsi, l’intuition défriche et va très vite. On peut comparer ce fonctionnement  à celui d’un joueur d ‘échec.

Les domaines d’expertises restent néanmoins complexes demandent des années d’expérience et d’apprentissage.

Cela implique également une intervention importante de la mémoire particulièrement de la partie médiale.

Mais alors, quand on est novice dans un domaine, peut on avoir de l’intuition ? La réponse est non, il faut que les résultats soient meilleurs que le hasard.

Comment développer son intuition ? Travailler ! Choisir un domaine que l’on aime et où on souhaite se perfectionner. Plus on travaille plus la pensée devient rapide et intuitive. Une fois qu’on a développé son intuition dans un domaine particulier, peut on l’appliquer dans sa vie ? A priori, non,  le transfert d’intuition n’existe pas.

L’intuition n’est valable que dans le domaine dans lequel elle est affûtée.

Quand notre intuition nous égare…..

Notre part d’irrationnel ou d’intuition est elle indispensable à a prise de décision ? En effet, l’intuition consiste à nous faire croire que nous connaissons a solution à un problème sans savoir pourquoi ni comment.

Selon Einstein : « le plus important pour un scientifique n’est pas  dans ses diplômes ni le nombre de ses années d’études, ni même son expérience, mais tout simplement son intuition. »

Cependant les études récentes réalisées par les neurosciences montrent les intuitions sous un angle moins positif, voir comme une cause de décisions absurdes.

Des chercheurs ont observé les choix et actions des participants confrontés à des « dilemmes », il semble que les adultes réagissent de manière irrationnelle malgré leur capacité logico-rationnelle.

Exemple du test de rationalité humaine et ses biais : une jeune femme de 33 ans, Linda, célibataire et intelligente avec un franc parlé, est diplômée de philosophie. Etudiante elle était très concernée par les questions concernant la discrimination et la justice sociale. Selon vous quelle est la solution la plus probable : Linda est elle devenue employée dans une banque ou employée dans une banque et militante dans un mouvement féministe ? Entre 85 et 90% des interrogés ont répondu « employée et féministe » comme la plus probable, alors qu’elle est employée dans les deux cas mais pas forcément militante !

Cette erreur est due au degré de similitude entre chacune des deux propositions et la description.

Deux systèmes de pensées sont ainsi en compétition dans l’esprit : l’un rapide et automatique, l’autre c’est la pensée logique, plus et coûteux en terme d’effort mental. Ce modèle élaboré par Kahneman a reçu le prix nobel d’économie en 2002.

D’autres modèles ont été créés concernant la prise de décision financière :

On vous propose de choisir entre garder 20€ sur 50€ de départ ou jouer à un jeu avec 40% de chances de garder 50€ et 60% de chance de les perdre. Que choisissez vous ? Une majorité ira vers l’option la plus sûre. Or ces deux options sont statiquement équivalentes !

Si on formule l’énoncé différemment, tout change ! On propose de choisir entre perdre 30€/ 50€ ou jouer avec 40% de chance de gains des 50€ et 60% déchéances de perdre.

Cette fois-ci les participants choisissent l’option risquée ! Encore une fois les deux sont équivalentes.

Ces modèles ont permis de mettre en avant l’effet émotionnel de la formulation qui incite les participants à prendre le risque.

La seule chose qui change durant ces prises de décisions c’est l’activité de l’amygdale dans notre cerveau. L’effet de cadre correspond ainsi à un biais d’origine émotionnelle. La résistance à cet effet impliquerait un système complémentaire constitué par le cortex préfrontal, orbital et médian, qui permet la prise de meilleures décisions. Ainsi les émotions accumulées au long d’une journée viennent peser sur nos choix. Un test sur 57 sujets a été réalisé en les soumettant à des émotions neutres, positives et négatives avant le choix. Les émotions neutres ou négatives ne changent rien, en revanche les émotions positives réduisent la propension à prendre des risques.

On peut donc comprendre que la formulation d’une question compte autant que son contenu.

Les autistes semblent ne pas être sensibles et apte à mieux réguler leurs émotions avant une prise de décision.

Alors faut il finalement suivre cette fameuse intuition ? Pas dans tous les cas visiblement !

Extrait et adapté de Médecines alternatives Juill 2019 par Vd B Deschamps pour Heart of Ayurveda © tous droits réservés.

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Cet article ne se substitue pas à une consultation médicale, ni à une consultation ayurvédique, pensez à consulter.

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