Soins et santé des yeux ayurveda paris

Comment maintenir des yeux en forme selon l’Ayurveda?

Une bonne vision est cruciale pour le développement social et intellectuel d’une personne. Protéger ses yeux et les maintenir en bonne santé n’est pas uniquement une nécessité mais une responsabilité pour chaque individu et pour les médecins ophtalmologues également.

Le terme “kriya kalpana” en sanscrit signifie « une procédure de traitement oculaire ». Elle est décrite dans les textes classiques de l’Ayurveda : Charaka Samhita, Sushruta Samhita et Asthanga Hridayam.

Dans Charaka et dans Sushruta on trouve les procédures de nourissement, jus issu des plantes en paquet, et l’application d’antimoine.

Au 13ème siècle, Sharangdhara samhita (texte du Moyen Âge qui élabore les préparations pharmaceutiques, écrit par Sharangadhara) a rajouté deux autres procédures, déjà décrites dans Sushruta, mais en plus détaillé.

Donc au total il existe 7 modalités de traitement utilisées pour les problèmes d’ordre ophtalmique accompagnés de plantes systématiques, c’est à dire des plantes qui vont toucher un organe ou un système particulier, ciblant en fait l’organe). L’Ayurveda croit toujours au maintien de la santé du corps de manière globale d’abord et si jamais la maladie arrive, trouver le traitement pour que le déséquilibre ne se reproduise pas.

Dans les conditions inflammatoires des yeux, l’infusion de liquide, l’antimoine, la pâte de plantes sont utilisés et quand les yeux sont libérés de tout état de maladie; pour les maintenir en forme, on utilise le nourissement, l’extrait de plantes cuites et l’antimoine.

Les conseils donnés par ces grands médecins et chirurgiens prouvent la pertinence encore aujourd’hui de telles procédures.

L’objectif : revoir l’action de kriya kalpa à la lumière des procédés modernes.

Importance et définition des yeux.

Kriya = une action thérapeutique, l’application d’un remède, soin. Ce mot vient de la racine Kri signifiant faire, effectuer. Performer en tant qu’action.

Kalpa = entre autre veut dire le traitement de celui qui est malade, la manière de soigner. L’art de préparer les remèdes, la pharmacie, mais également la théorie des poisons et des antidotes.

Ce sont des thérapies, des soins localisés pour résoudre certains désordres oculaires, mais aussi pour maintenir les yeux en bonne santé.

Elles ont plusieurs avantages sur l’administration systématique de médicaments, la cornée jouant un rôle majeur dans l’absorption active des plantes utilisées localement.

En conséquence, les décoctions aqueuses et à base de plantes sont également désignées pour rectifier les humeurs ayurvédiques à la base du problème.

Chaque procédure doit être choisie en fonction du stade et de la sévérité de la maladie pour que le temps alloué au contact entre le tissu oculaire concerné et les plantes puisse être évalué au mieux pour les meilleurs résultats.

Il existe différentes barrières naturelles au niveau anatomique de l’oeil avant d’atteindre le tissu concerné par le désordre ou le déséquilibre. Les préparations ayurvédiques sont réalisées en respect de cela et en considérant bien l’anatomie et la physiologie des tissus concernés, ce qui permet une meilleure bio disponibilité et donc de meilleurs résultats.

Les thérapies pour les yeux :

  • Les gouttes dans les yeux = le procédé décrit est le même que celui des gouttes modernes. Il s’agit d’ailleurs de la première ligne de traitement pour les pathologies oculaires.

Bénéfices : soulage les douleurs, les sensations de démangeaison irritations, sensation de corps étranger dans l’œil, de brûlure, de rougeurs, les inflammations ainsi que l’excès de larmoiement. Sushruta samhita explique que cette procédure ne peut être effectuée que de jour, elle est contre-indiquée la nuit.

  • L’effusion de liquide = il s’agit d’une décoction aqueuse ou un lait médicalisé versé sur les yeux fermés depuis l’intérieur vers l’extérieur (du canthus interne au canthus externe) à une distance de 4 doigts de haut et pendant une période de temps spécifique.

Indiqué dans les conditions aiguës pour augmenter le temps de contact entre les tissus oculaires et les plantes.

  • La pâte de plante = application d’une pâte de plante sur les paupières sauf les cils. Les yeux sont fermés durant toute la procédure.

Utilisé pour les conditions aigües de désordres oculaires, permet de contrôler les sensations de brûlures, les décharges, les larmoiements, les suppurations, rougeurs, douleurs et démangeaisons.

Il en existe trois types dépendant de l’épaisseur à l’application. Plus la condition est épaisse, plus la couche est épaisse. En général on l’utilise après les deux précédentes pour un meilleur résultat.

  • La pâte de plante conservée dans un tissu = appliquée sur les paupières. Utilisée pour tous les désordres aigus particulièrement les conjonctivites. Utile pour diminuer les inflammations.
  • Nourrir les tissus = procédé qui est utilisé quand les yeux n’ont aucun déséquilibre ou problème et qu’ils ont juste besoin d’être renforcés pour qu’il n’y ait pas de récurrence du problème par la suite.

Dans cette procédure un ghee (beurre clarifié) médicalisé est versé sur les yeux pendant une période spécifique. Chaque œil est alors entouré par une pâte circulaire à base de lentilles noires. C’est de loin la meilleure technique pour nourrir les yeux.

Bien évidemment elle est contre indiquée dans les climats trop chauds, trop froids et les jours de pluie. Également contre-indiquée dans les conditions aigües, elle ne doit en aucun cas être pratiquée si la personne est trop stressée, fatiguée ou inquiète. À éviter dans les cas d’allergies, rhinopharyngites, sinusites, fièvres ou grippes.

La durée du soin est variable, temps nécessaire au tissu oculaire pour obtenir les substances indispensables au processus nutritif.

  • Paquet cuit = processus qui idéalement devrait être réalisé juste après la procédure nutritive des yeux pour en réduire les effets néfastes, si jamais ils apparaissaient.

Dans cette procédure, par un moyen physique spécifique, le liquide est extrait des plantes médicinales et il est versé sur les yeux.

Encore une fois, la durée dépend de l’action attendue par la procédure.

Associée à la nutrition des yeux, cette procédure permet d’aiguiser la vision donnant une apparence plaisante aux yeux ainsi qu’une augmentation de leur capacité à tolérer le vent et la lumière du soleil.

  • Application d’antimoine = pâte de plante ou de poudre très fine appliquée dans le fornix conjonctif avec un instrument pour l’application ou avec l’index, appelée anjana en sanscrit.

Cette procédure doit être effectuée en l’absence d’inflammation, si elle est réalisée en l’absence d’inflammation et proprement, elle sert alors les objectifs tels que la propreté des yeux, leur légèreté pour un meilleur fonctionnement.

En réalité, chaque procédure possède son utilité propre et il revient donc au spécialiste d’évaluer dans quel cas utiliser quelle procédure.

Ce qui doit être clairement identifié :

  • le stade de la pathologie (il en existe 6 selon l’ayurveda).
  • la condition du patient,
  • les humeurs en déséquilibre,
  • la saison,
  • la capacité physique et psychologique du patient à supporter le traitement,

Tous ces facteurs varient d’un patient à l’autre.

En conclusion, au regard des fondamentaux exposés ci- dessus, toutes les procédures ayurvédiques sont pertinentes en tant que telles et efficaces. Elles ont été mises au point et enseignées pour le bénéfice de l’humanité depuis maintenant des centaines d’années.

Pour la guérison des maladies des yeux, les procédures de traitements locaux sont décrites en gardant à l’esprit le stade de la pathologie, sa sévérité et son stade d’évolution.

Les plantes prescrites pour ces procédures sont désignées en conservant bien à l’esprit le temps de contact avec les tissus, la biodisponibilité des plantes utilisées et leur perméabilité.

Sushruta en écrivant la samhita devait avoir pensé à tous ces facteurs qui affectent l’absorption des plantes par les tissus oculaires. Il a donc décrit différents traitements avec différentes formes de plantes. Il a également décrit ce que devait être la fréquence d’administration.

Traduit et adapté de Dr Kesar Manjiri, PhD Ayurveda & Dr Bhusari Dilip, PhD Ayurveda, Charaka samhita par Vd B Deschamps pour Heart of Ayurveda © tous droits réservés.

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Cet article ne dispense pas de l’avis d’un ophtalmologue sur toute condition oculaire, pensez à demander conseil à votre médecin.

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