“ Nos pensées constituent la matière brute avec laquelle nous tissons notre caractère & notre destinée” St Paul les philippins.
Vaste sujet que celui des addictions…… parce qu’en réalité nous en avons toutes, tous au moins une petite, caché dans un coin de placard….. si vous êtes honnête avec vous même. Pour certains ce sera le tabac ou l’alcool mais pour d’autres le chocolat, les réseaux sociaux, le café ou encore le jeu, les pensées négatives….. De plus, il semble que le facteur stress des confinements successifs soit à la source d’une large augmentation des addictions.
1. Qu’est-ce qu’une addiction?
D’après la définition donnée par le dictionnaire, une addiction consiste en d’une envie irrépressible de consommer ou de faire quelque chose de manière compulsive. Action finalement réalisée en dépit des efforts pour s’astreindre à s’en défaire ou à s’en écarter.
On peut être addict à une drogue, mais pas uniquement, à des médicaments, des habitudes, des aliments voire des personnes ou un comportement type, et le champ est vaste.
En effet, une addiction consiste en une habitude psychique ou psychologique qui provoque une dépendance à une substance ou une pratique au-delà de tout contrôle volontaire. Nous parlons donc bien d’une maladie chronique de l’esprit qui se traduit par l’utilisation d’une substance ou d’un comportement nocif malgré les conséquences néfastes sur la santé. Mais regardons cela de plus près.
A quelles substances pouvons-nous être addict?
Estimation du nombre de consommateurs en France sur la tranche d’âge : 11-75 ans soit environ 50.9 millions de personnes sur la population française totale 62,5 millions d’après l’oft (2019) :
substance/ activité : | expérimentation | usagers | usage régulier | usage quotidien | |
alcool | 47 millions | 43 millions | 9 millions | 5 millions | |
tabac | 36 millions | 15 millions | 13 millions | ||
cannabis sat | 18 millions | 1,5 million | 900 000 | ||
drogues dures/ cocaine | 2,1 millions | 600 000 | |||
jeux | 1,3 millions (47,2% popu) | 2 millions | |||
sucre | 1/10 | ||||
café | 94% population | ||||
médicaments psychotropes anxiolytiques, antidépresseurs.. | de 28% à >50% femmesde 10% à 30% hommes | 60% population, augmente avec l’âge. | |||
opioïdes therapeutiques ou non | 31% en global | ||||
internet/ réseaux sociaux | 58,3 millions internautes89% popu | 39 millions réseaux sociaux, 1h42/ jour. | |||
séries tv | 48% population |
2. Comment fonctionne une addiction ?
Une addiction se manifeste par les réactions suivantes :
- une perte de contrôle de consommation de pratique.
- une modification de l’équilibre émotionnel.
- une perturbation de la vie personnelle, professionnelle, sociale.
Il convient de bien comprendre les parties en présence lors d’une addiction :
- l’individu au niveau neurobiologique (perturbation du système neurologique), dopaminergique, cannabinoïde, sérotoninergique.
- le produit à risque (tabac, alcool, héroïne, cocaïne, jeux vidéo, réseaux sociaux, comportement compulsif).
- l’environnement, le stress, le contexte social, les troubles psychologiques.
On peut observer 3 stades :
- la recherche du plaisir. Activation du circuit cérébral de la récompense (à partir de la consommation de la substance consommée), puis répétition de la consommation avec un conditionnement du cerveau (cf Pavlov) et des décharges de dopamine.
- un état émotionnel négatif, un taux de dopamine libéré à chaque consommation qui diminue.
- la perte de contrôle explique les rechutes répétées ainsi que l’altération du circuit de récompense et du circuit émotionnel.
Il en résulte des conséquences multiples : médicales, personnelles et sociales.
- Conséquences immédiates : euphorie, perte de contrôle, diminution du stress, désinhibition de la personne concernée.
- Complications de long terme : répercussions médicales, psychologiques, psychiatriques.
Ce qui est intéressant à savoir : aujourd’hui l’usage intensif d’un smartphone, l’hyperactivité sexuelle ou professionnelle ne sont pas considérées comme des addictions authentiques sans données scientifiques convaincantes. Pourtant que dire de ces comportements eux aussi excessifs?
3. Addiction & Ayurveda
L’Ayurveda se concentre sur une approche d’équilibre des dosha (humeurs ayurvédiques) et pour cette dernière, la maladie n’apparaît pas d’un coup mais il existe une cause qui nous influence et qui provoque des effets.
Ainsi, l’Ayurveda aide à rétablir l’équilibre et restaurer les capacités d’auto guérison d’un individu. Cela, tout en redonnant une responsabilité personnelle et une autonomie à la personne.
Si on regarde de plus près les facteurs qui causent les maladies, les fautes de l’intellect se situent en première place, mais pas uniquement, les déséquilibres entre l’usage des organes des sens et le monde extérieur correspond à un autre vecteur de déséquilibre. Il semble d’ailleurs que lorsque le comportement addictif existe depuis un certain temps, le dosha qui influence le plus le comportement semble être vata avec les excès et déséquilibres qu’il engendre d’après ce que décrit Deepak Chopra en 1997.
Ainsi, des techniques telles que la détox de panchakarma ou les shirodhara sont alors très utiles, de même que les techniques de pranayama et de méditation avec bien évidemment un arrêt de la caféine qui vient aggraver vata dosha et surstimuler le système nerveux.
Le processus de guérison comprend un apport de beurre clarifié ou ghee, pour réparer les dommages faits au système nerveux, lubrifier les organes internes et restaurer le système immunitaire.
La pratique de la méditation quant à elle, est exactement à l’opposé du comportement addictif. On prendra soin d’aller vers des techniques ou enseignements suffisamment ancestraux qui travaillent avec les sensations naturelles ressenties par le corps physique pour gérer ce type de déséquilibre.
Pour réhabiliter les personnes addicts, la psychologie , la méditation, le yoga, mais également les massages abhyanga, de la tête ou shiroabhyanga et la technique de shirodhara s’avèrent très efficaces.
Concernant la littérature ayurvédique classique, on trouve en détail ce qui concerne l’alcool ou ce qui concerne l’opium et le cannabis considérés comme des poisons.
Les textes mentionnent d’ailleurs que le retrait de l’alcool entraîne des désordres psychosomatiques. En réalité et concernant les addictions l’Ayurveda les retire de manière graduelle et en remplaçant les substances toxiques par d’autres substances similaires avant un arrêt total. La technique d’arrêt/remplacement est unique à l’Ayurveda et ne supprime pas les substances d’un coup d’un seul.
En effet, une personne devient addict à une substance parce qu’elle essaie d’échapper à ses tensions internes et aussi au stress. L’effet intoxicant de ladite substance vient tromper l’individu et lui fait croire qu’elle l’aide alors qu’en réalité elle lui apporte encore plus de déséquilibre. Le stress est en réalité une réaction causée par un stimulus externe, qui crée des tensions internes. Si un individu donné peut apprendre à retirer ses blocages, ils arrivent donc beaucoup mieux à résister à ce stress. Mais auparavant, il convient de détoxifier le corps et également de gérer les déséquilibres. En remettant les compteurs à zéro, on peut reconstituer progressivement les tissus du corps physique.
l’Ayurveda comme complément des traitements conventionnels?
Réussir à surmonter une addiction peut être considéré comme un véritable parcours du combatant pour certaines personnes. Aussi, les traitements de réhabilitation modernes peuvent s’avérer très utiles.
4. Quelques tips pour sortir de son addiction.
Toute personne addict passe par des périodes plus ou moins propices à l’arrêt de la prise de la substance en question, périodes qui arrivent souvent après remords et chamboulements.
Bien souvent ceux qui ont réussi à quitter une addiction, ou un comportement négatif expliquent que c’est après avoir touché le fonds. Ce que ça veut dire, concrètement qu’ils se sont sentis tellement mal qu’il n’est pas possible de replonger dans l’addiction. Pour certains ce fonds correspond à la mort ou la folie mais heureusement pas dans tous les cas. En général, la personne réalise tout ce qu’elle a perdu en poursuivant son addiction.
Comment faire pour sortir du cercle vicieux?
Le plus rapidement les personnes arrêtent de boire, fumer, jouer… Le plus vite ils vont pouvoir vivre la vie qu’ils méritent réellement et se défaire de cette substance.
Cela doit être une priorité et le rester par la suite pour éviter des rechutes éventuelles. Cette étape demande une force mentale importante avec des prises de décisions fortes.
L’Ayurveda va permettre de restaurer un équilibre énergétique et provoquer un assainissement profond du corps et des tissus qui viendra apporter une purification complète. Il convient de bien comprendre que notre corps se renouvelle en permanence et de ce fait possède la capacité de se régénérer.
La plupart des personnes souffrant d’addiction ont en réalité de carences émotionnelles, il est donc préconisé de changer d’alimentation et d’avoir une nourriture équilibrée, ce qui reste un point essentiel à tout début de rétablissement.
La pratique de la méditation constitue également un excellent outil pour aider les personnes à se sortir d’une addiction. Cela les aide non seulement à gérer leur stress mais leur permet aussi d’augmenter leur capacité à le gérer apporte des bénéfices aux convalescents.
Les changements en style de vie sont également significatifs et très bénéfiques. Avoir une bonne hygiène de vie devient ici essentiel, on parle bien de changer la routine quotidienne liée à l’addiction dont il est question.
Éviter tous les aliments transformés, plats préparés, substances chimiques quelles qu’elles soient.
Gérer son stress au quotidien avec la reprise d’une activité sportive, les techniques de relaxation, sophrologie, méditation ou des séries de shirodhara.
Quelques idées pour gérer la période de retrait de l’addiction et ses effets :
- la poudre de cardamome verte contre les nausées et vomissements, estomac vide 30 minutes avant de manger.
- les maux de tête avec la racine de piper longum mélangée à du beurre clarifié, du miel ou du lait avant les repas, en fonction des cas.
- pallier à la sensation de faim excessive avec des graines d’achyranthes aspera dans une préparation type pudding de riz.
- gérer les insomnies avec une préparation mélasse et poivre long prise dans du lait au coucher.
- massages abhyanga du corps entier entre 30 et 40 minutes par jour ce qui permet de diminuer le stress et l’anxiété.
- massage de la tête shiro abhyanga et shirodhara.
Traduit et adapté de Charaka Samhita, Oft, Santé France, Internet addiction & its solution through Ayurveda, Drug addiction & ayurvedic methods of de-addiction, Care for addiction through Ayurveda, Addiction of cannabis sativa and Its ayurvedic regimen, par Vd B Deschamps pour Heart of Ayurveda © tous droits réservés.
Venez nous voir pour bénéficier d’une consultation en naturopathie ayurvédique, bilan alimentaire, un massage ayurvédique, un cours de yoga, ou pour en apprendre plus sur d’Ayurveda, avec un cours ou encore un soin nécessaire à votre équilibre!
Cet article ne se substitue pas à une consultation médicale, ni à une consultation ayurvédique, pensez à consulter.