La vie actuelle est devenue tellement complexe qu’aujourd’hui personne ne prend le temps de s’alimenter correctement….. En conséquence, notre alimentation est désordonée. la rapidité du monde dans lequel nous vivons a donné naissance aux fast foods, autres plats préparés ou emballés, les junk foods…..On peut également observer que les personnes prennent peu ou de moins en moins de temps de récupération ou de repos pour leur corps. Il en résulte un épuisement physique mais aussi mental bien souvent.
Tout cela a développé des habitudes alimentaires négatives. La conscience des individus s’est tournée vers quoi manger, ou la qualité de l’alimentation mais absolument pas vers comment manger, ce qui a pour conséquence ultime d’affecter leur santé.
L’Ayurveda a mis en lumière l’alimentation comme la partie la plus importante de la bonne santé. Aucune autre science médicale n’a décrit l’effet unique de l’alimentation comme l’Ayurveda a pu le faire il y a plus de 2000 ans maintenant.
Elle comprend l’alimentation solide et les boissons, donc l’alimentation liquide.
La nourriture constitue un des trois piliers de la vie elle même, ce qui signifie qu’il s’agit d’un facteur fondamental de la vie.
Les aliments sont utilisés comme constituants du corps physique face aux « petits maux », si l’on considère la création d’énergie produite pour les activités quotidiennes.
Si la nourriture est consommée correctement, cela permet d’atteindre l’objectif suivant : tirer tous les bénéfices des nutriments ainsi qu’une formation consécutive des tissus du corps correcte.
Les textes anciens précisent que la nourriture représente une continuité de la vie et donne un éclat radiant au corps, une voix et un esprit claire, l’intelligence, la longévité, la satisfaction, la joie, la force.
Pour l’Ayurveda, une alimentation équilibrée nourrit le mental et qui construit le corps physique.
Les règles diététiques selon l’Ayurveda :
1) La nature des aliments
Cela signifie la capacité à digérer les aliments ou pas, il s’agit donc de catégoriser la nature lourde ou légère en fonction du temps de digestion.
2) Les procédés de préparation
Cela prend en compte tous les modes de préparation qui amène à une altération des propriétés inhérentes aux substances.
Certains types d’aliments tels que les salades, les fruits, sont meilleurs consommés crus.
La cuisson au micro ondes détruit la force vitale inclue dans les aliments, aussi éviter ce type de moyenest évident.
Les modifications sont dues à l’introduction de la chaleur (vaporisation, sublimation, distillation,……). Ainsi le mode de préparation, participe au changement dans les qualités de l’aliment.
Exemple : le riz mis à tremper dans l’eau sera bien plus léger & facile à digérer. Il y a transformation de la qualité lourde en qualité légère.
3) Les combinaisons de plusieurs éléments
On observe la manifestation de qualités spécifiques, dues à la combinaison de plusieurs substances qui ne sont présentes dans une substance seule, donnée.
Exemple : la combinaison miel + ghee en quantité égale est toxique pour la santé alors que chacun pris séparément est bénéfique, de la même manière : les fruits acides peuvent être bénéfiques mais combinés au lait ou au yaourt, le mélange devient néfaste.
On peut être tenté de dire que les combinaisons sont plutôt bénéfiques de manière générale, mais comme nous venons de le voir cela peut aussi s’avérer néfaste.
Par exemple : le lait + le poisson, le lait possède une énergie froide et le poisson une énergie chaude, les consommer ensemble constitue un mode incompatible produisant une constitution incorrecte du second tissu de l’Ayurveda (rakta) ainsi qu’une obstruction des canaux physique du corps, entraînant la formation de nombreuses pathologies.
Exemples de combinaisons judicieuses : yaourt + mélasse ou ghee + lait.
4) La quantité
Il s’agit de la quantité de nourriture qu’il convient d’ingérer :
- prise dans son intégralité.
- prise de chaque ingrédient.
Chaque personne devrait manger en quantité suffisante. Ici encore faut-il considérer la nature lourde ou légère des aliments considérés. La quantité consommée va dépendre du feu digestif de chacun et de sa force.
Il n’existe pas de critère fixe pour le montant de nourriture, selon l’âge ou le sexe.
Il existe 2 types de cas :
- manger trop peu, en quantité et/ou qualités trop faibles. Ce régime alimentaire n’apporte pas suffisamment au corps ou aux tissus. Il est vu comme une altération de la force et du lustre global du corps. Il produit un problème au niveau des fonctions de la vie, de l’énergie, une altération des éléments du corps et provoque à terme 80 types de pathologies de vent.
- manger trop, ce qui correspond directement à une aggravation des trois doshas.
5) L’habitat ou le climat
La terre sur laquelle nous vivons ainsi que notre corps correspondent à la même chose (macrocosme/microcosme).
Ces deux aspects doivent être pris en considération lorsque l’on s’alimente. Pour les catégories de terres on en observe 3 différent types :
- désertique : à dominante de vent et feu.
- humide : à dominante de terre/eau & vent.
- celles entre les deux avec les 5 éléments.
Bien évidemment une personne d’une région désertique pourra digérer une quantité plus importante de lipides alors que si on la place dans une zone plus humide ce ne sera pas le cas.
6) Le temps
Ce n’est que lorsque les aliments du repas précédent ont été digérés que le repas suivant peut être consommé. On considère donc ici la période de temps nécessaire à la digestion des aliments.
Les quantités et les qualités ainsi que le type d’aliments doivent changer en fonction de la saison.
Le repas principal se situe idéalement entre 11h et 1 h de l’après midi, cela correspond au moment de la journée ou le feu est le plus actif.
Quotidiennement, les textes recommandent de manger 2 fois par jour en prenant en considération les humeurs ayurvédiques, au jour le jour.
L’âge est donc un critère à prendre en considération.
7) Les règles idéales :
Les aliments doivent être consommés chauds, ce qui permet naturellement d’augmenter le feu digestif.
Les repas devraient être pris dans une atmosphère détendue, calme, bienveillante.
Manger pendant les périodes d’excès de nervosité, l’anxiété, la colère ou encore un état d’esprit perturbé, ne constitue pas le meilleur moment, de même lorsque l’on rit, parle ou est préoccupé ou même lorsque l’on regarde la tv.
Lorsque l’on mange, idéalement, il convient de se concentrer sur ce que l’on fait.
Boire trop de liquide juste après ou pendant manger n’est pas recommandé, boire environ 30 minutes après un repas constitue un bon timing.
8) Le consommateur final
Que la nourriture consommée soit saine ou non dépend de celui qui la consomme. La nourriture représente un médicament naturel, et chacun devrait la prendre en due considération.
Cet article ne se substitue pas à une consultation médicale, ni à une consultation ayurvédique, pensez à consulter.
Venez nous voir pour une consultation en naturopathie ayurvédique, bilan alimentaire, un massage ayurvédique, un cours de yoga, d’Ayurveda ou un soin adapté à vos besoins!
Traduit et adapté de Charaka samhita, Roga Vijiana, Ashtanga Hridaya et Ashtanga sangraha par Vd B Deschamps pour Heart of Ayurveda © tous droits réservés.