Le stress est un concept complexe qui possède deux dimensions mentales et physiologiques. Il provoque des changements physiologiques particulièrement au niveau de l’immunité.
Bien qu’il ne soit pas possible de le visualiser, on peut toujours en percevoir les effets négatifs sur le corps et sur l‘esprit. Sur un temps très courts, il accélère le rythme cardiaque, notre respiration, notre tension artérielle.
Un stress permanent va activer les glandes surrénales, qui produiront du cortisol en retour. En effet, une exposition trop importante à cette hormone peut affecter le cerveau humain mais également le système immunitaire et d’autres organes.
Les manifestations du stress chronique se traduisent par des maux de tête, l‘anxiété, des pathologies cardiaques voir des décès prématurés.
Même si il n’est pas possible de l‘éradiquer complétement il reste possible de minimiser ses conséquences.
Une perspective ayurvédique du stress :
Selon l’Ayurveda on peu décomposer les mécanismes du stress en trois sous-humeur (dosha) :
- Prana vata qui régit les perceptions sensorielles et l’esprit,
- Tarpaka kapha que l’on peut associer au fluide cérébro-spinal,
- Sadhaka pitta gère les émotions et leurs effets au niveau cardiaque notamment.
De plus, on observe qu’il existe trois qualités opérationnelles de l’esprit sattva, rajas, tamas. Sattva correspond à un état d’esprit en bonne santé, équilibré et calme.
Or, dès que rajas, les passions ,ou tamas, l’ignorance, dominent dans l’esprit, alors, apparaissent des états déséquilibrés, ou agités.
- Sadhaka pitta génère de la chaleur,
- Prana vata lui de la sécheresse,
- Tarpaka kapha apporte un excès de liquide cérébro-spinal pour protéger les fonctions cérébrales.
Ainsi, lorsque nos capacités cérébrales sont en sur-utilisation, (due à un excès de tamas & de rajas) les propriétés d’onctuosité et de lubrification de Tarpaka Kapha deviennent excessives. Elles diminuent le feu digestif central. En conséquence, les toxines (Ama sont formées) apparaissent dans les canaux de transport du cerveau (mana vaha shrotas), se mélangent au liquide cérébro-spinal.
A partir du moment ou l’on comprend que le mécanisme de stress réduit directement l’immunité du corps par sur-réaction, on comprendra aisément qu’une alimentation plus nutritive est appropriée pour compenser cette perte d‘énergie excessive ou fight to fight response. Aussi, il convient d’augmenter la part de sattva dans l’alimentation.
Quelques aides à a gestion du stress :
Les plantes :
Certaines plantes ont des propriétés sédatives ou qui permettent de renforcer l’organisme face au stress :
- Le ginseng sibérien, Eleutherococcus senticosus,
- La réglisse, Glycyrrhiza glabra,
- La camomille, Chamaemelum nobile,
- L’ashwagandha, Withania somnifera,
- Shakhapushpi, Convolvulus pluricaulis,
- Le nard (jatamansi), Nardostachys jatamansi,
- L’amalaki, Phyllantus officinalis,
- Le brahmi, Bacopa monnieri,
- Le myrobyan indien, Terminalia chebula.
En raison d’une réponse « fight to fight » excessive, tous les excitants du type café, thé sont à éviter, de même que les alcools. Leur effet se trouve à l’opposé des plantes proposées ci dessus. Les fruits et légumes frais devraient être la principale source de nourriture.
Le processus de shirodhra pour diminuer le stress.
La procédure de shirodhara (verser sur a tête) est une procédure qui verse doucement, à flux régulier un liquide chaud sur le front. Huile médicalisée, lait, décoctions voir autres liquides chauds sont utilisés.
Ce procédé induit un effet de conscient de relaxation qui entraîne un état d’équilibre psychosomatique.
Le front est une zone ou les terminaisons nerveuses sont concentrées. La pression générée par l’huile sur le front crée une vibration, a saturation d’huile pénètre les terminaisons nerveuses, la pression douce de l’huile génère un effet de relaxation profond similaire aux états méditatifs.
Le procédé stimule le 3ieme œil et le chakra couronne permettant le développement de la sagesse intérieure. Il permet de lutter contre l’anxiété, la dépression, et l’insomnie par es sécrétions naturelles de mélatonine, sérotonine et dopamine.
Mécanismes d’action du stress:
Il régule et rééquilibre vata & pitta dosha (les humeurs air/ether et feu/eau) en déséquilibre en état de stress.
De fait, c’est la pression, et les vibrations crées sur le front qui pacifient ces éléments.
Puisque l’effet vibratoire est amplifié par la présence d’un espace vide dans les sinus frontaux, les vibrations sont donc transmises à l’intérieure de la cavité crânienne par le CSF.
Ces vibrations ainsi que la température de liquide activent les fonctions du thalamus et la partie basale antérieure du cerveau qui produisent la sérotonine et les catécholamines responsables du sommeil.
En termes moderne on peut expliquer que la pression ait un effet sur les terminaisons nerveuses conductrices au travers des récepteurs tactiles thermodynamique ce qui produit un effet de relaxation profond. Ces effets sont relayés par le cerveau via des ondes cohérentes ou ondes alpha, qui régulent le système nerveux.
Cette technique possède un effet sur les points marmas suivants : sthapani, shankha, utkshepa, adhipathi (la fontanelle antérieure).
Un impact sur le système endocrine par relaxation des lobes frontaux et un effet sur l’hypothalamus. La régulation du système limbique et de l’hypothalamus qui modulent les réactions agressives.
Au final, le procédé de shirodhara semble apporter des réponses de relaxation, quel que soit le media utilisé. Il permet un renforcement des capacités intellectuelles et cognitives, stimules les points marmas de la tête tout stimulant les deux derniers chakras. Il s’avère un outils efficace dans la gestion du stress.
La méditation outil de gestion quotidien du stress:
Les études récentes ont montré que les techniques de méditation sont aussi efficaces que les anti-dépresseurs.
L ‘opposé naturel de la réponse au stress possède la capacité d’agir sur nos gènes dans un sens très positif pour a santé humaine et qui permet quasi de réduire les effets négatifs de ce dernier.
Ce lien a été mis en évidence par Benson du Massachussetts Institute aux USA et a mis en évidence que la réponse de relaxation induit un changement au niveau génétique. Ce changement arrête les processus inflammatoires chroniques tels que les IBS, pathoogies cardiaques ou le diabète.
Les pratiquants de long terme de yoga, méditation ou les prières répétitives induisent une réponse de ce type.
Un programme de 8 semaines comprenant 27 minutes de méditation quotidienne, du yoga ainsi que des cours de pensée positive a permis de comprendre ces changements. Selon les IRM des participants, la matière grise de 4 zones du cerveau ait augmentée :
- l ‘hippocampe gauche,
- le gyrus cingulaire postérieur
- la jonction pariéto temporale gauche
- le cerebellum.
Ces zones sont reliées à l ‘apprentissage, la mémoire, la compassion, la connaissance de soi, l ‘introspection.
Ensuite, il a été observé que la matière grise de l‘amygdale, reliée à l‘anxiété et au stress, avait diminuée. Il semble que sur des pratiquants de long terme on parle même de changement structure.
Finalement, l’ensemble des participants a rapporté une réduction du stress, dans le quotidien. Les dépenses de santé ont diminuées de 42% dans les foyers des participants l’année suivante.
Par conséquent, il est fascinant de constater que la pratique de la méditation joue un rôle actif sur notre cerveau et notre qualité de vie.
La seule ombre au tableau reste la nécessité d’une pratique régulière sans quoi ces changements ne sont pas permanents dans la durée.
Pour finir, il a été démontré que les méditants possèdent une augmentation de la densité des axones accompagnée d’une croissance des membranes protéiniques entourant les axones. Cela permet des transmissions optimales et plus rapides. L’augmentation des ondes cérébrales alpha par le cerveau correspondrait à une diminution des pensées négatives.
Pour conclure, la méditation de type pleine conscience (ou mindfuness) et les pratiques associées possèdent un champ d’action prometteur, particulièrement en ce qui concerne la gestion du stress ou les prises de consciences de nos habitudes négatives bien ancrées. Des études sur des groupes plus importants devraient venir confirmer ces données.
Extrait et adapté de Role of shirodhara in management of stress, Dr.Sreeja and Dr.Ch.Sadanandam, Now & Zen Harvard Medical School 2016, par Vd B Deschamps pour Heart of Ayurveda © tous droits réservés.
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Cet article ne se substitue pas à une consultation médicale, ni à une consultation ayurvédique, pensez à consulter.