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Soulagez vos Articulations : Les Bienfaits de l’Ayurveda contre vāta rakta

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Aujourd’hui en France les maladies rhumatoïdes touchent entre 7000 et 10000 nouvelles personnes par an dont 3 fois plus de femmes, la goutte ou arthrite inflammatoire impacte 0,9 % dont quatre fois plus d’hommes sur l’ensemble de la population française. 

Voyons comment l’Āyurveda approche ces désordres articulaires et inflammatoire en même temps et quelles solutions elle peut leur apporter.

1) Qu’est-ce que vāta rakta ? 

Les difficultés articulaires, gonflements, douleurs, réduction de la mobilité sont nombreux et donnent lieu à différents types pathologiques. Selon l’Āyurveda, la douleur articulaire en tant que manifestation rentre dans plusieurs types de problématiques articulaires impliquant une bioénergie unique, ou plusieurs et aussi les tissus. Une grande majorité des troubles vasculaires du collagène et ceux des tissus conjonctifs rentre sous l’ombrelle plus large de vāta-rakta. 

La goutte dans le sens moderne du terme se définie comme un dépôt de cristaux qui se caractérise principalement par un gonflement et une douleur de la première articulation du pieds ou de la main, suivi par d’autres articulations, en raison d’une surproduction d’urée ou d’une excrétion insuffisante. 

Elle peut également être définie comme la réaction des articulations à la présence de cristaux d’urée en circulation dans le corps.

Aspect ayurvédique des douleurs articulaires & rougeurs nommées vāta rakta :

En termes ayurvédiques, ce désordre articulaire est connu sous le nom de « Vāta rakta » et se compose de deux mots : « Vāta » et « Rakta ». Les bioénergies ayurvédiques (appelées dosha) Vata, Pitta et le tissu sanguin, Rakta, sont particulièrement déséquilibrés dans le développement de ce type de troubles.

2) Quelles sont les causes de vāta rakta selon l’Ayurveda :

Contrairement aux idées reçues, les facteurs à la source du problème peuvent être alimentaires, mais également des habitudes de la vie quotidienne auxquelles nous prêtons peu voir pas d’attention. 

Comme pour tout déséquilibre et bien avant qu’il se manifeste, un ensemble de causes sont clairement identifiées, il se peut qu’un seul facteur soit mis en cause, mais parfois il peut y en avoir plusieurs en même temps. Explorons cette liste :

  • Consommation excessive d’aliments acides, salés, piquants, de qualités gras ou onctueux.
  • Consommation d’aliments en cas de lourdeur abdominale.
  • Manger pendant une indigestion.
  • Consommation excessive d’animaux aquatiques et de viandes des animaux vivant dans des zones humides comme le nord et le centre de la France. 
  • Excès de haricots noirs, mogettes, haricots rouges, de radis rose et noirs, de haricots plats (type coco), de viande séchée, de lait caillé, de fromages, de canne à sucre, de buttermilk, les aliments en conserve, qui contiennent des conservateurs, ou des produits chimiques.

En matière d’habitudes quotidiennes : 

  • Dormir pendant la journée. 
  • Rester réveillé pendant la nuit.
  • Consommation fréquente de nourriture malgré les repas.
  • Manque d’exercice physique.

3) Comment ces déséquilibres se manifestent-ils selon l’Ayurveda ?

A) manifestations physiques générales 

  • Raideur des articulations pendant plus d’une heure, 
  • Douleur vive au niveau de la partie touchée,
  • Décoloration partielle et par endroits modérée de la peau,
  • Lors de la flexion et de l’extension, douleur intense dans les articulations,
  • Œdème ou gonflement articulaire,
  • Sensibilité et douleur de l’articulation affectée, 
  • Sensation de brûlure localisée au même niveau,
  • Sensation de lourdeur, engourdissement des genoux, des cuisses, de la taille, des épaules, des mains et d’autres articulations du corps.

Dans certains cas, on observe des lésions cutanées circulaires et aussi l’apparition de furoncles.

 B) Comment tout cela se développe dans le corps selon l’Ayurveda :

Lorsqu’une personne consomme en excès les aliments susmentionnés, s’expose à une forme de sédentarité ou l’habitude de passer de longues heures dans des véhicules inconfortables, routes inconfortables ou sur des animaux, le fonctionnement normal de la bioénergie Vata et de ses sous-segments sont perturbés. D’autre part, le tissu sanguin (rakta) est lui aussi déséquilibré par la consommation excessive d’aliments acides, salés, piquant ou encore chauffants.

Alors ce tissu déséquilibré obstrue le passage de la bio énergie vāyu et interfère avec son fonctionnement naturel. Par effet de boucle, la bioénergie aggravée contamine encore plus le tissu et ainsi de suite. Et le tissu déséquilibré par la bioénergie finit par brûler tout son propre tissu dans le corps. Le tissu sanguin contaminé quitte sa place naturelle et vient se loger dans le pied ou dans la main. Ainsi, cette aggravation de la bioénergie vāta (ou dosha) et du tissu sanguin (rakta) est appelée Vata rakta.

C) Différents modes d’expressions selon l’Ayurveda :

Ce déséquilibre vient s’exprimer de manière différente en fonction des différentes personnes et de leurs faiblesses existant au préalable.

Lorsque la bioénergie Vata est prédominante : Lorsque vāta est gravement déséquilibré et entraîne des manifestations telles que des douleurs aiguës, des contractions, une rigidité des parties du corps et un engourdissement.

Le tissu sanguin Rakta devient prédominant : Lorsque rakta est gravement déséquilibré on observe des démangeaisons, des gonflements, des douleurs intenses, la couleur cuivrée de la peau et des gonflements œdémateux localisés.

La bioénergie Pitta domine : lorsque Pitta est gravement déséquilibré se manifestent la transpiration, la sensation de brûlure, la soif, l’évanouissement, la douleur, l’enflure et la sensibilité.

Enfin, la bioénergie Kapha est prédominante : Lorsque kapha se déséquilibre, il montre les manifestations telles que l’humidité, l’engourdissement, la lourdeur et la froideur.

En fonction de l’emplacement ou le déséquilibre se manifeste on parle de :

Une typologie superficielle : Il affecte principalement les tissus superficiels, c’est-à-dire la peau et les muscles, et les manifestations sont également limitées. Les principaux signes sont des démangeaisons, des douleurs aiguës, une sensation d’élancement et une décoloration rouge ou cuivrée de la peau.

Un type profond : Il s’agit du tissu sanguin (rakta) et d’autres tissus plus profonds comme les os et les articulations, ainsi que les viscères internes. Elle ressemble à une pathologie articulaire dont les expressions sont plus complexes. Les principaux signes sont la dureté, le gonflement, la raideur, la sensation de contraction dans les articulations et le noircissement de la peau.

4) Solutions naturelles et gestion ayurvédique de ces désordres articulaires (Vata Rakta).

La purification du corps ou pancakarma et la pacification des bioénergies en excès.

L’idée générale veut que l’on ramène l’ensemble des bioénergies et des tissus à leur état d’équilibre.

Dans les thérapies pancakarma telles que la purge (virecana), et les lavements du colon (basti) ou l’oléation en interne (snehapana) s’avèrent très efficaces, mais également des soins complémentaires comme l’huile qui coule sur tout le corps (pizhichil), les massages à l’huile chaude (abhyanga), les pochons de riz au lait sont très efficaces pour gérer les symptômes de vāta rakta.

Les saignées : L’aggravation du de la bioénergie vāta et du tissu sanguin peuvent obstruer les petits canaux du corps et donner lieu à diverses complications. Par conséquent, en fonction de la force du patient et des bioénergies impliquées, les saignées sont préconisées pour pallier au problème. Les saignées en Inde se pratiquent dans ce cas précis par venesection ou avec l’aide des sangsues.

Les applications externes sont également préconisées telles que le massage à l’huile chaude (l’Abhyanga), l’écoulement d’huile localisé (Parisheka) et les cataplasmes de frêne, fougères males, purée de navets, dans les cas aigus.

Les plantes telles que guduchi (tinospora cordifolia) en jus ou en poudre, manjishta (rubia cordifolia), rasna (pluchea lanceolata), neem (azadircha indica), trifala (les trois fruits), l’huile pinda ou ksheera bala sont de bonnes aides.

Les plantes françaises plus locales : la bardane, la sève de bouleau, la bruyère, les jus de carottes, de céleri, chicorée s’avèrent également utiles si elles sont utilisées judicieusement.

Modifications du régime alimentaire et du mode de vie pour la goutte :

Un régime alimentaire et un mode de vie sains jouent un rôle important dans la prévention des troubles liés aux articulations. Voici quelques modifications du régime alimentaire et du mode de vie qui devraient être suivies pour atténuer les manifestations la goutte et la prévention des complications à venir.

Alimentation à privilégier : haricot mungo, orge, riz rouge, blé, lait de chèvre, lait de vache, courges et potirons, raisins noirs, huile de ricin, beurre, courgettes, moringa en légume, tous les légumes amers, assa-foetida, poivre noir, sel de roche. Soupe de haricots mungo, de pois chiches de lentilles corail. 

Il faut éviter de dormir pendant la journée.

Éviter ou limiter la consommation excessive d’aliments lourds, chauds, piquants, salés et acides, les aliments riches en purines, tels que les abats, les fruits de mer, les crustacés, la viande rouge, certains légumes comme le chou-fleur, les champignons, etc.

Éviter strictement les boissons alcoolisées, en particulier la bière.

Éviter ou réduire la consommation de boissons riches en fructose, ce qui inclue les jus sucrés et les sodas.

Diminuez les produits riches en fructose comme les céréales, les bonbons et les fast-foods.

Le poids supplémentaire ajouté aux articulations peut entraîner ce type de problèmes.

Il est important de boire suffisamment tout au long de la journée, car les liquides aident à éliminer l’acide urique de l’organisme et à prévenir l’apparition des manifestations.

Certaines postures de yoga, pratiquées régulièrement, aident non seulement de réduire l’acide urique, mais aussi de prévenir le dépôt de cristaux au niveau articulaire. Ces postures sont les suivants : Bhujangasana (les cobras), Dhanurasana (l’arc), Halasana (la charrue), Pavan mukhtasana (la perle).

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Traduit et adapté par Vd B Deschamps pour Heart of Ayurveda © tous droits réservés.

Cet article ne se substitue pas à une consultation médicale, ni à une consultation ayurvédique, pensez à consulter.

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